Analyse de l'activité



Présentation de l’activité football

Pratiqué en 2006 par environ 264 millions de joueurs à travers le monde, le football possède le statut de sport numéro un dans la majorité des pays. Certains continents, comme l'Afrique, l'Amérique du Sud et l'Europe, sont même presque entièrement dominés par cette discipline. La simplicité du jeu et le peu de moyens nécessaires à sa pratique expliquent en partie ce succès.
Codifié par les Britanniques à la fin du XIXe siècle, le football s'est doté en 1904 d'une fédération internationale, la FIFA qui établit les lois du jeu et règlemente la pratique à l’échelle Internationale.

Voir le lien ci-dessous :
lois du Jeu - FIFA


Le calendrier est dominé par deux types d'épreuves : celles concernant les clubs et celles des équipes nationales. La Coupe du monde est l'épreuve internationale la plus prestigieuse. Elle a lieu tous les quatre ans depuis 1930. Pour les clubs, championnats nationaux et autres coupes sont au programme des compétitions.

La situation de référence en football se définie comme un sport collectif opposant deux équipes de onze joueurs sur un terrain ayant des dimensions biens réglementé (voir ci-dessous). L'objectif de chaque formation est de mettre un ballon sphérique dans le but adverse, sans utiliser les bras, et de le faire plus souvent que l'autre équipe.



Le seul joueur autorisé à utiliser ses mains est le gardien de but dans sa surface de réparation. Dans cette même surface, une faute habituellement sanctionnée par un coup franc direct, l'est par un coup de pied de réparation (penalty). Ce dernier s'exécute sur un point situé à 11 mètres de la ligne de but. Outre les fautes de mains, les autres fautes concernent essentiellement les comportements antisportifs et les contacts entre les joueurs. Le tacle est autorisé, mais réglementé. Un tacle par derrière est ainsi sanctionné d'un carton rouge synonyme d'expulsion. En cas de faute moins grave, un carton jaune peut être donné par l'arbitre au joueur fautif. Si ce joueur écope d'un second carton jaune au cours d'une même partie, il est expulsé.

La règle du hors-jeu force les attaquants à ne pas se contenter d'attendre des ballons derrière la défense. Pour qu'un joueur soit en jeu, il faut qu'il y ait toujours au moins deux joueurs (généralement le gardien et un défenseur) entre lui et la ligne de but adverse. L'arbitre assistant signale avec un drapeau le hors-jeu qui se juge au départ de la balle, c'est-à-dire au moment où le passeur effectue sa passe, et pas à l'arrivée du ballon dans les pieds de l'attaquant.

Le match dure 90 minutes en deux mi-temps de 45 minutes entrecoupées d'une pause d'un quart d'heure. Lors de certains matches de coupe devant désigner un vainqueur ou un qualifié (on peut se qualifier en matches aller-retour sans nécessairement remporter le match retour), une prolongation de deux fois quinze minutes est disputée. Au terme de cette période, en cas d'égalité, les tirs au but départagent les deux formations.
     La connaissance des règles est un point important pour définir  les qualités physiques requises  pour la pratique du football puisqu’elles déterminent l’espace de jeu, le temps de pratiques, les dominantes techniques … et influent donc directement sur les besoins du footballeur. Mais une analyse plus fine est nécessaire pour définir les facteurs de la performance.



Les facteurs de la performance


Ainsi, selon Cazorla, d’un point de vu énergétique, un match de football professionnel se décortique de la manière suivante :


Voir le lien ci-dessous :



Distance parcourue en mètre
Distance entre 0 et 11 km/h
Distance entre 11 et 14 km/h
Distance entre 14 et 19 km/h
Distance entre 19 et 23 km/h
Distance à plus de 23 km/h
Distance parcourue avec la balle
% distance parcourue avec la balle
Moyenne
11393
7014
1648
1755
607
343
213
1,9
Def. Central
10627
7080
1380
1257
397
215
119
1,2
Def. Latéral
11410
7012
1590
1730
652
402
220
1,9
Milieu axial
12027
7061
1965
2116
627
248
230
1,9
Milieu Exc.
119909
6960
1743
1987
738
446
286
2,4
Attaquant
11254
6958
1562
1683
621
404
212
1,9
Tableau 1 : Analyse par poste d’un match de football de haut niveau


Latéraux
Centraux
Milieux
Attaquants
Sprints
31,4 ± 9,2
18,5 ± 5,3
39,2 ± 9,8
47,4 ± 11,7
Dribbles
8,5 ± 1,3
11,5 ± 2,6
18,5 ± 14,3
14,8 ± 6,4
Duels sans ballon
26,3 ± 4
28 ± 7,7
24,8 ± 3,3
36,5 ± 5,2
Duels avec ballon
24,8 ± 3,5
30 ± 3,4
26 ± 5,6
25,3 ± 6,8
Têtes
10 ± 4
13,5 ± 0,4
7,8 ± 2
12,8 ± 4,9
Tacles
6,3 ± 1
7,8 ± 3
6,3 ± 5,3
2 ± 0,8
TOTAL
107,4
109,5
122,6
138,8

Tableau 2 : Nombre d’actions à sollicitations musculaires très courtes et très intenses (<4 secondes)


Ce qui représente une action très intense et très courte toute les :
·         50 secondes pour les latéraux
·         49 secondes pour les centraux
·         44 secondes pour les milieux
·         39 secondes pour les attaquants
Ce qui donne une action intense toutes les 43 secondes.

Grâce à l’analyse interne et externe mais aussi de nos connaissances sur l’activité, on peut dégager les qualités indispensables que doit réunir un footballeur de haut niveau. A partir de ce constat, on pourra dresser un éventail des qualités à tester, à entraîner et à développer chez nos jeunes footballeurs et à maintenir chez le footballeur adulte.

L’analyse des différentes allures de courses sollicitées lors d’un match de football nous permet de voir que le footballeur, quel que soit son poste, passe une majeure partie de son temps dans les courses de faible intensité (marche à course lente).

On a donc lors d’un match un nombre de courses rapides et de sprints faibles (14,3% de la distance totale parcourue se fait en course intense et 14,9% de la distance totale parcourue s’effectue en sprints et actions intenses et courtes).

Cependant, on sait par analyse visuelle que ces actions de sprints et d’actions courtes et intenses sont les actions qui font la différence dans le football (démarrages, sprints courts, frappes, dribbles, têtes, actions courtes et intenses, duels décisifs). On peut donc alors affirmer que le football est un sport intermittent alliant courses lentes, courses rapides et sprints. On sait alors plus précisément que le football présente des actions à haute intensité et de durée courte permettant de faire la différence et de gagner les duels (anaérobie alactique et légèrement lactique). Ces actions déterminantes sont entrecoupées de périodes plus calmes à faible intensité (aérobie).

Le but sera de répéter qualitativement ces efforts alactiques un maximum de fois dans le match. La qualité primordiale du football est donc la capacité à réitérer des efforts explosifs : c’est la capacité à multiplier les sprints avec une performance proche du maximum durant la totalité d’un match, mais aussi d’être capable de sprinter à la dernière minute d’un match avec ou sans ballon avec une intensité proche du sprint de la première minute. On a alors ici un facteur quantitatif et qualitatif de l’effort en football.

Nos connaissances sur l’activité nous permettent de compléter les facteurs de performance du football : 
- Coordination,
- Souplesse, 
- Vitesse, 
- Force, 
- Endurance.





Voir le lien ci-dessous : 

En résumé, le joueur de Football réalise une multitude d’actions individuelles ou combinées que l’on peut résumer comme suit :
- il court
- il saute
- il tacle
- il frappe
- il passe
- il dribble

L’ensemble de ces gestes mobilise l’organisme dans sa totalité et de façon différenciée.

De plus, il nous semble important de souligner que le Football est en constante évolution, ce qui nous permet de mettre l’accent sur les problèmes technico – tactique et la nécessité qu'ont les joueurs à répondre à un problème de « Crise d’espace et de Temps » (E. Mombaerts 1999).

Or cela influe sur la densité (bloc équipe compact sur 20 – 25m) et nécessite:
- Des joueurs plus rapides (vitesse de course, de réaction, de décision et d’exécution).
- Des joueurs plus forts dans les duels au sol et aériens (force physique et mentale).
- Des joueurs capables de répéter les efforts dans le temps à hautes intensités.

Donc les problèmes technico-tactiques ne peuvent être résolus que si l’on dispose de qualités physiques nécessaires et suffisantes à la réalisation de nos objectifs.

        Une fois les dominantes énergétiques, athlétiques ciblées, il faut être capable de mettre en place des séances adaptées au niveau des athlètes (niveau physiologique, niveau de jeu…),également au niveau de leur poste mais aussi à travers  l’élaboration d’une programmation des charges d’entrainements en respectant quelques principes fondamentaux, c'est-à-dire en contrôlant et quantifiant ces charges d’entrainements, afin de développer harmonieusement l’ensemble de ses qualités.